Twitter ( Envy )

J'arrivais pour la première fois aux écuries d'Ayane. j'étais une nouvelle. l'écurie semblait encore assez vide mais je ne perdais pas espoir, l'écurie prendrait sûrement de l'ampleur pour finir très connue je pense. les écuries d'Ayane était séparées en trois partie. un coin pour les poneys d'obstacle, un autre pour ceux de dressage et un dernier pour le concours complet. j'avais passé au peigne fin tous les documents sur tous les chevaux des écuries. je choisissais mon compagnon en fonction de son caractère et de ses capacités. ma décision s'était arrêtée sur Twitter ; je ferais donc partie du coin CCE.
Je me baladais donc dans l'allée des poneys de CCE et m'arrêtais devant le box du poney gris qui semblait se réfugier au loin dans son box.
- Coucou mon petit...
Je le regardais, mes bras accoudés sur la porte du box. celui-ci tournait la tête mais n'osait pas approcher. je sortais un petit bonbon de ma bouche et tendais ma main où était le bonbon. le poney tournait la tête, ses oreilles pointées vers l'avant pour sentir la friandise de loin. il fit un pas puis semblait s'intéresser au bonbon. il s'approcha encore un peu et du bout de ses lèvres, happa le bonbon et le mastiqua quelques secondes avant de l'avaler. il repartait ensuite au fond de son box.
- Bon, j'ai pas trop le temps, alors je reviendrais demain, d'accord?
Je lui faisait un petit signe d'au revoir et allait donc repartir. triste de ne pas pouvoir en profiter plus longtemps...

J'arrivais à l'écurie le lendemain. j'étais en tenue d'équitation cette fois-ci mais demandait si j'allais monter ou non. j'avoue être un peu réticente à cette idée. mais il le faudrait bien un jour. m'arrêtant devant le box, je dépose ma boîte de pansage à côté de la porte. je vais vers la sellerie où je prends le licol de Twitter. j'ouvre alors la porte du poney qui restait au fond de son box.
- alors mon beau, pas envie de faire une petite sortie aujourd'hui?
Je le prévenais de ma présence avec ma voix et passait ma main sur son corps jusqu'à arriver à sa tête. je lui flattais l'encolure et lui enfilais le licol délicatement. je le sortais du box et l'attachais à un anneau de l'écurie. le pansage débutait donc là, je prennais l'étrille et commençait à faire des ronds sur la robe du poney. celui-ci était tout sale, plein de boue. je retirais alors toutes les traces de boue sur ses parties charnues. une fois terminé avec l'étrille, je prennais la brosse dure et continuais le pansage. le poney avait déjà un petit poil d'hiver avec le froid de cet automne. aussi, on était bientôt en hiver quand même. je caressais le poney qui se laissait faire en m'épiant discrètement du regard. je terminais en passant la brosse douce sur le poil de Twitter. je lui passais la brosse doucement près de son visage, ce qu'il ne semblait pas trop apprécier. je curais ensuite ses pieds. ça, c'était une vraie catastrophe. Twitter levait le pied puis tentait de donner des coups de sabots en bougeant sans cesse ses pieds restant parfois immobile cinq secondes le temps que je fasse un minimum. cela m'énervait un peu mais je laissais faire pour cette fois-ci. je tenterais de résoudre ça plus tard, si c'est possible. pour terminé le pansage, je lui démellais la queue et la crinière avec ma brosse à crins. je fus ravie d'avoir fini. pendant le pansage, je m'étais décidée. je le monterais quand même. je remettais mes brosses dans ma boîte et la ramenais à la sellerie où je reprennais avec moi une selle mixte, un tapis, un amortisseur, des guêtres et un bridon. je déposais le tout à côté de Twitter. je lui mettais d'abord les guêtres où il faisait de nouveau l'emmerdeur à lever ses pieds. je le déposais ensuite le tapis de selle brun sur son dos, avec l'amortisseur pour ensuite mettre la selle délicatement sur son dos. j'attachais le collier de chasse à la selle et à la sangle, sans mettre de martingale. puis, je sanglais. Twitter n'aimait absolument pas et tentait de me mordre, sur ce coup-là, je le punissais directement en haussant la voix et en le menaçant d'une tape avec ma main. je ressanglais encore d'un trou pour voir s'il avait compris, il a tourné la tête avec les oreilles en arrière mais n'a pas montré ses dents. je lui retirais la longe et lui mettais le bridon calmement. une fois fait, je mettais ma bombe et prennais une petite cravache. j'emmenais alors Twitter vers la grande piste extérieur.

Le voyage de l'écurie à la piste extérieur était la plus dure des épreuves que j'ai eu. Twitter s'arrêtait, restait callé, j'avais beau tirer sur ses rênes. il me fallait utiliser la ruse. je le faisais alors parfois tourner dans un sens, faisant croire que j'abandonnais pour ensuite avancer un peu, de quelques pas. pour finir, j'ai dû utiliser les bonbons dans ma poche. une fois dans la piste, je faisais marcher Twitter quelques tours en main. il s'arrêtait encore parfois mais reprennait la pas un peu plus facilement que là tantôt. maintenant qu'on a marché plusieurs tours des deux mains à pieds, je l'arrêtais au milieu de la piste et je ressanglais encore d'un trou. je réglais mes étriers puis me hissais sur son dos. je prennais les rênes mi-longues. le poney ne bougeait pas au montoir. c'était déjà une chose. j'avais pris l'habitude des chevaux qui avançaient dès que le pied était à l'étrier. je caressais le poney et avec mon assiette et une pression des mollets, j'invitais le poney à avancer. sa tête sa leva légèrement, les oreilles en arrière. ses pieds étaient restés planté dans le sol...
- allez mon beau! on va pas rester ici toute une heure quand même!
Je soupirais et retentais encore quelque fois. nous restions là un bon moment. j'avais lâché les rênes et attendait quelque chose. je ne sais pas quoi. au bout d'un certain temps, je redemandais au poney d'avancer, il fit un pas. hallelujah! c'était déjà de gagner. je recommençais et pour finir il avança de quelques pas, vers la sortie de la piste. lorsque j'écartais ma rêne gauche pour le diriger de l'autre côté, il s'arrêta. patience... patience! pas besoin de m'énerver pour un rien. il fallait faire preuve de courage. cette fois-ci, je demandais de nouveau d'avancer en pressant les mollets. pas de réaction, je donnais un petit coup de cravache qui fit baisser la tête de Twitter et lever légèrement les fesses, décollant ses sabots postérieurs de quelques centimètres du sol. rien de bien méchant et je pressais à nouveau le mollets. il se mit à marcher au pas, les oreilles en arrière. je le laissais marcher rênes longues et tentait plutôt de le garder bien au pas, de ne pas le laisser s'arrêter. nous faisions un tour entier de la piste au pas, mais monsieur s'arrêtait obligatoirement devant la sortie. je refis de mon possible pour le remettre au pas, avec un peu de courage, j'y arrivais. je changeais de main et le laissais marcher de nouveau un tour de piste, l'empêchant de s'arrêter devant la sortie. au bout d'un certain temps, je demandais au poney de trotter. bon, j'avoue qu'il m'a fallut de l'huile dans les jambes pour le faire partir au trot. lorsqu'il trottait, je découvrais une allure peu rebondie, fatiguée et je devais toujours rester derrière avec mes jambes pour le faire continuer de trotter. Après quelques minutes de trot, je reprennais la pas et m'arrêterait là. trop fatiguant. je caressais le cheval, l'arrêtait et nous rentrions aux écuries.

Lorsque nous revenions aux écuries, le poney était plein d'entrain. aucun besoin de tirer sur les rênes, il avançait volontiers, ses épaules juste à côté de moi. il s'arrêtait naturellement devant son box et là, je lui retirais toutes ses protections, sa selle et son bridon. je le caressais et lui donnais tout de même une carotte.
- va falloir que tu travailles un peu de toi-même, hein?
Je passais encore un petit coup de brosse dure et le rentrait dans son box à la suite. je lui disais un petit au revoir et partait, un peu déçue de cette scéance de monte.

Samedi, retour aux écuries. je venais voir le loulou après une journée assez chargée. il devait être environ quatre heure lorsque j'arrivais adans l'allée. je m'arrêtais devant le box de Twitter qui me regardait du fond de son box.
- bonjour petit loulou.
J'avais décidé de continuer autrement. je n'allais pas le monter avant une bonne semaine et nous verrons bien lorsque nous reprendrons la monte, comment il sera. de mon côté, j'avais pas envie de toujours, toujours donner des jambes. j'avais entendu dire qu'avec son ancienne cavalière, il allait tout seul. le problème ne devait donc pas venir de lui, mais de moi. pourtant, je ne pense pas que ma monte soit si exécrable jusqu'à ce point-là, nous verrons bien. je le remonterais dans une semaine. aujourd'hui, c'était une scéance de pansage et une sortie au pré. rien de mieux pour se faire aimer que d'aller mettre son cheval en prairie.
J'ouvrais ma boîte de pansage et rentrais dans le box avec mon étrille en caoutchouc. je commençais alors à brosser le poney, prennant le temps et faisant de petites caresses et papouilles avec Twitter, histoire qu'il s'habitue à moi qui suis si collante... au bout d'un moment, je change de brosse et prends le bouchon, je le passe un peu partout sauf sur la tête du gris. avec le bouchon, je démelle aussi légèrement les crins dans la queue de Twitter pour ne pas lui en arracher avec la brosse à crins. à la fin, je prends la brosse douce et repasse un peu partout, même un peu sur le visage. je chipote aussi aux oreilles de Twitter qui n'apprécie pas grandement mais bon, il se laissait plus au moins faire. j'enlevais bien les petites poussières sur les jambes de celui-ci. lorsque j'avais fini de brosser, je faisais vite les pieds et je démellais un petit coup dans la crinière et la queue du poney. une fois fait, je sortais, mettais mes brosses en place et partais dans la sellerie chercher le licol de Twitter. je revenais donc avec celui-ci dans mes mains, je rentrais dans le box et enfilais le licol à son destinataire. la porte du box grande ouverte, je sortais le poney et l'emmenait vers les prés où il semblait directement se laisser guider, bien à côté de moi, ne traînant pas. je savais bien qu'aller au pré était une bonne idée... nous arrivions au pré, j'ouvrais la barrière en bois, rentrais avec le poney et refermais plus au moins la barrière puis je retirais la longe du licol et voyais le poney partir plus loin tout heureux, en galopinant. première chose qu'il faisait aussi -naturellement- c'était de se rouler dans la terre... bon, je m'y attendais. j'aurais quelque chose à brosser demain, au moins. je partais une bonne heure, histoire de le laisser se défouler, bien tranquillement. lorsque je revenais dans son pré, monsieur ne se laissait plus attraper, j'avais beau lui courir après, ça n'allait pas. je le laissais donc là deux petites heures de plus. il semblait fort en profiter pour brouter. à mon retour, c'était à nouveau la course poursuite. je le faisais un peu exprès, il semblait y prendre goût à me faire marcher d'un côté à l'autre de la prairie... c'est au bout de dix minutes que je m'arrêtais de le poursuivre et d'attendre qu'il se remette à brouter. il me fallut encore une petite demi-heure, histoire de m'approcher de lui discrètement pendant qu'il broute sans me faire remarquer ou qu'il ne reparte. une fois réussi, je le ramenais au box où je lui donnais une petite ration de carottes qu'il apprécia grandement.
- allez, à demain mon beau. :')
je refermais la porte du box derrière moi et m'en allait .